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Festival Airt de Famille à la galerie des Terreaux : Modelaine Amblard s’amuse avec ses Mooziarfs flambés

Le progrès Lyon - 18 mai 2024 à 19:00 - Nadine Micholin

Jusqu’au 21 juin, durant la durée du festival artistique d’économie circulaire participatif Airt de Famille, on vous présente l’un des 31 artistes de l’incubateur Omart. Aujourd’hui, pleins feux sur Modelaine Amblard (25 ans) et son œuvre « Les Mooziarfs flambés ». Un restaurant où de drôles de personnages verts avec un nez rouge, caricaturent le genre humain.

Sourire doux et bienveillant, Modelaine Amblard (25 ans), artiste peintre d’origine haïtienne assume son art à visage découvert. Elle a grandi dans le Vercors jusqu’en Seconde et vit à Lyon depuis sept ans. « Très jeune, je me suis intéressée à tout ce qui était support de créations : musique, couture, théâtre, vannerie, soufflage de verre. Puis j’ai cherché à raconter des histoires à travers le dessin et la BD ».

Diplômée de la prestigieuse école de dessin Émile Cohl à Lyon, en 2020, Modelaine a voulu se confronter très tôt à la vraie vie et a débuté en proposant ses tableaux auprès de la famille et des amis. Elle déploie beaucoup d'énergie afin de parfaire sa com. Modelaine a complété sa formation durant un an, en 2022, de chef de projet digital avec option community manager. En parallèle de sa vie d'artiste et de petits boulots, elle suit à distance une licence d'Art auprès de l’université de Lille. « Je souhaiïite être visible, que l'on parle de moi. Je suis fière de présenter un portfolio et un site internet. J'ai compris très vite que je voulais être une artiste peintre à l’internationale. Le trio gagnant : c’est la technique, la communication et le réseau », assure-t-elle.
Pour l'heure, Modelaine a remporté le vote du public en ligne qui a consacré son tableau : un Omart couturier (Promotion 2024 Incubateur Omart), qui découpe du tissu et habille tous les poissons de la mer. Elle a déjà exposé ses toiles à l'Anticafé (Lyon 1°" } et à la MPT Monplaisir (Lyon 8° ). À! leri Terreaux, où le Festival Ai Famille 13 avril, sa scénographie colorée sur 32 m? dévoile un drôle de restaurant doté d’un menu au champ lexical loufoque : « tartare de pensées abstraites », « brochettes de chimères », « quiche aux questions sans réponses », « steak de paradoxe », « sorbet aux éclats de rire »...
Quatre saynètes mettent en valeur huit personnages verts au nez rouge grandeur nature, Les Mooziarfs et un chien. « Je m'amuse de nos paradoxes. On est une espèce bizarre et absurde. J'observe les gens, leur manière de parler, de se déplacer. Je cherche à comprendre la dynamique de notre société. Je propose une bulle où l’on se moque de nous », affirme Modelaine Amblard, qui s'inspire des codes du surréalisme en utilisant l'humour. Les Mooziarfs, Un nom qui commence par le début de son prénom et qu'elle a trouvé pour identifier ses personnages qui ne sont reliés, ni à une langue, ni à un pays. « Je n'ai pas la carrure d'une artiste engagée. Je veux être apolitique », affirme-t-elle.
Pour son premier festival de cette envergure, elle propose des personnages en volume, sortis de ses 58 toiles dont 30 ont été vendues. « J'ai sollicité les artistes de ma promotion pour les postures à adopter. C'est la première fois aussi que je peignais sur les murs et le sol. » Il lui a fallu cinq semaines à raison de 65 heures hebdomadaires pour créer ce restaurant atypique qui « ouvre l'appétit », s'amuse-t-elle. Les visages sont fabriqués en carton et les corps en cages à poule. « J'ai trouvé les cartons dans la rue, une chance. J'ai utilisé mes vêtements. Les objets proviennent d'Emmaus et de ceux prêtés par les Lyonnais. Quand les gens rentrent, ils ont le sourire.

« Ma petite graine est plantée à Lyon »

Pour son premier festival de cette envergure, elle propose des personnages en volume, sortis de ses 58 toiles dont 30 ont été vendues. « J'ai sollicité les artistes de ma promotion pour les postures à adopter. C'est la première fois aussi que je peignais sur les murs et le sol. » Il lui a fallu cinq semaines à raison de 65 heures hebdomadaires pour créer ce restaurant atypique qui « ouvre l'appétit », s'amuse-t-elle. Les visages sont fabriqués en carton et les corps en cages à poule. « J'ai trouvé les cartons dans la rue, une chance. J'ai utilisé mes vêtements. Les objets proviennent d'Emmaus et de ceux prêtés par les Lyonnais.

Quand les gens rentrent, ils ont le sourire. Les enfants sont réceptifs. Je leur propose un jeu : il faut trouver quel client a commandé un poisson Dali à la sauce Magritte. » Chaque jour, le public afflue et Modelaine se réjouit : « En termes de visibilité, le festival tient toutes ses promesses. C'est chouette de voir autant de monde. On retient mon nom, on découvre mon style.

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