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Série Peinture

Peintures

Loin de la critique sévère, ces êtres verts transforment l’homme en théâtre coloré, drôle et fragile. Ils l’exposent, le déforment, le moquent et le célèbrent à la fois. À la frontière du familier et de l’étrange, ils déplacent nos repères pour mieux nous tendre un miroir.

Chacun de ces individus naît d’un mot. Le langage est pour moi le véritable super-pouvoir de l’homme, et c’est à partir de cette étincelle que je déploie l’image du premier jet. L’acrylique, par sa rapidité et sa flexibilité, me permet de suivre le rythme de ma pensée et de garder l’impression d’un instinct saisi. La couleur vive traduit le décalage entre la comédie humaine et l’absurdité acide de notre condition.

Ces êtres sont issus d’une même origine, mais aucun n’est identique : une multiplicité qui reflète la complexité de notre humanité. En somme, ils ne sont pas de simples personnages ludiques ou enfantins, mais des dispositifs : des points de friction où le réel bascule, où le spectateur est contraint de se reconnaître dans une altérité improbable.

Connaître, c’est parfois savoir qu’on ne saura jamais quoi faire de ce qu’on sait.

On s’attache aux autres comme si leur poids pouvait nous aider à flotter.

On joue à faire semblant, puis on oublie que c’était pour de faux.

Les humains mangent pour remplir leur ventre et boivent pour vider leur tête.

Les humains fabriquent leurs cauchemars, puis s’étonnent d’y croire en plein jour.

Les humains mangent les plantes pour être en bonne santé et les animaux pour être de bonne humeur.

Les miroirs connaissent mieux l’humanité que les bibliothèques.

Tout ce qui est créé regarde son créateur avec un sourire ironique.

On ferme les yeux pour réfléchir plus loin.


Scénographie 2025

L’humanité m’intrigue autant qu’elle me touche. C’est ce regard à la fois tendre et moqueur qui m’a menée à bâtir une ville en carton, matériau fragile et primaire choisi pour sa capacité à traduire la précarité de nos existences. Cette scénographie explore le thème universel du rythme et de l’équilibre de la vie.

Tout dans l’existence a un commencement, un apogée et une fin, et c’est ce cycle que j’ai cherché à incarner à travers cette ville imaginaire. On y découvre des bâtiments en construction, d’autres à leur apogée, et certains déjà en ruines.

Cette progression devient une métaphore de la vie elle-même : chaque chose porte en elle sa propre fin, mais aussi la promesse d’une renaissance. Peut-être que le plus fragile, ici, n’est pas le carton… mais ce qu’il révèle.

Le festival Airt de Famille occupe une place singulière dans le paysage artistique lyonnais en donnant la possibilité aux artistes à d’investir des espaces atypiques de la ville et de développer des installations in situ éphémères. Pour cette 4ème édition 40 artistes sont conviés à l’aventure au centre d’échange de la gare Perrache.


Scénographie 2024

Les Mooziarfs ( personnages verts fictifs ) investissent un lieu universel et pourtant rarement interrogé : le restaurant. Espace social par excellence, où l’on mange, boit et parle, il devient ici le terrain idéal pour révéler l’absurdité humaine. L’angle de vu des paradoxes humains représente l’intégralité de mes recherche et travail artistique.

Le festival Airt de Famille se consacre à la création de scénographies immersives dans des lieux du quotidien souvent méconnus de Lyon. Les 30 artistes sélectionnés bénéficient d’un espace qui lui est spécifiquement dédié pour concevoir une installation in situ,

Sur 32 m², j’ai réalisé une scénographie à partir d’éléments de récupération met en scène huit personnages grandeur nature, attablés dans une salle de restaurant. Le menu, les couleurs vives, tout comme l’usage détourné des objets, participe à installer une logique de l’absurde. Et dans cette atmosphère décalée, les postures et comportements des personnages nous ramènent à nous-mêmes : chacun peut s’y reconnaître, comme si nous étions un peu tous à la fois.